Séduire par le ventre n’est pas nouveau et s’avère une stratégie gagnante. En ce sens, nombreuses sont les destinations qui s’appuient sur la gastronomie pour définir et faire valoir leur identité propre, ainsi qu’attirer les visiteurs.
Cette démarche a fait ses preuves. Les communautés autochtones l’utilisent aussi à bon escient pour faire rayonner leur patrimoine alimentaire. Une diversification de l’offre s’observe, de même qu’une curiosité des clientèles envers les produits.
- Le Kamouraska place le mycodéveloppement comme une priorité régionale. Au cours de la dernière année, un soutien financier de 500 000 $ est venu appuyer le secteur bioalimentaire et un montant de 200 000 $ a été octroyé au secteur mycologique. Ce positionnement innovant est venu vitaliser la région et renforcer son pouvoir d’attractivité auprès des clientèles touristiques.
- À Genève, le laissez-passer « Choco Pass » permet à ses détenteurs de goûter gratuitement un assortiment de chocolats dans plusieurs chocolateries participantes. Regrouper l’offre gastronomique au même endroit dans un passeport facilite la planification du séjour des touristes de passage dans la ville et simplifie l’accès aux produits chocolatés qui font la réputation et la popularité de la région.
- L’Islande propose Taste of Iceland, un festival annuel qui fait découvrir le patrimoine culinaire nordique. L’événement se déplace dans trois villes différentes, soit Toronto, Chicago et Seattle, où il demeure pour une durée de trois à quatre jours. Les festivals représentent un excellent vecteur pour établir un premier contact entre le consommateur et une culture culinaire étrangère.
- La Norvège rend disponible gratuitement sur le site Internet de la destination un livre de recettes traditionnelles élaborées par des chefs et producteurs norvégiens réputés. L’objectif premier est de faire connaître les spécialités du coin et d’éventuellement inciter les amateurs de bonne bouffe à entreprendre un voyage culinaire en Norvège..
- Au cours de la dernière année, l’Italie a déposé une demande pour intégrer le rituel de l’espresso dans le patrimoine immatériel de l’UNESCO. Une telle reconnaissance permet d’ancrer ce geste du quotidien dans l’héritage culturel et de faire valoir l’identité culinaire de la région. L’Italie n’est pas seule ; un peu plus récemment, la Tunisie a emboité le pas avec la harissa, la France avec la baguette française et la Turquie avec le thé turc.
Le Réseau de veille en tourisme est un organisme spécialisé dans la veille stratégique en tourisme. Il a été créé par la Chaire de tourisme Transat de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, le 30 janvier 2004, grâce au soutien financier de Développement économique Canada et du ministère du Tourisme du Québec. Sa mission est de repérer, collecter, analyser et diffuser de l’information à valeur ajoutée afin de soutenir la compétitivité de l’industrie touristique québécoise et de favoriser une meilleure vision prospective chez ses dirigeants.
Cet article vous est offert grâce au soutien du Partenariat canadien pour l’agriculture.