Autocueillette de pommes : histoire, tradition, variétés !
Qu’on la compote ou qu’on la croque, qu’on la transforme en gelée, en tarte ou en beignets, la pomme, il faut d’abord la cueillir ! Et que l’on soit en famille ou entre amis, peu d’activités sont aussi rassembleuses qu’une visite automnale dans le verger. Savourez donc la petite histoire de cette tradition québécoise ! 🌳
Si l’autocueillette la pomme est aussi populaire, c’est peut-être parce que son plaisir stimule tous les sens. On l’éprouve bien avant de mordre à belles dents dans la pulpe juteuse et croquante du fruit. Il arrive d’abord comme une coquetterie au début de la journée, après avoir enfilé notre tricot préféré mis en jachère pour l’été. Puis par le réconfort du parfum de sucre, de cannelle et de friture qui émanent du chalet de la pommeraie, dans lequel on s’efforce de faire honneur aux recettes de grand-mère. Le ronronnement du tracteur, qui se met en route vers le verger, titille notre anticipation…jusqu’à ce qu’on la voit, toute scintillante, près de la cime de l’arbre : la pomme la plus rouge de toutes, qui nous met au défi de la cueillir ! 🍎 🤩
« Aller aux pommes » nous semble si naturel qu’on en vient à oublier qu’il y a bien eu un début à cette coutume automnale ! C’est dans les années 70 que l’idée d’ouvrir les vergers au grand public a germé auprès d’une poignée de pomiculteurs de la région de Montréal. Il s’agissait d’abord d’une solution pour pallier le manque de main-d’œuvre. Mais l’autocueillette s’est rapidement imposée comme une tradition pour les citadins, à qui la campagne devenait tout à coup plus accessible. 😌
Reine des fruits
C’est sans surprise que la pomme soit nommé année après année fruit favori des Québécois. 🥇 Difficile, donc, d’imaginer la province sans ses vergers. Mais la culture de la pomme telle que nous la connaissons était inexistante avant l’arrivée des Européens en Amérique. C’est au premier colon de la Nouvelle-France, l’apothicaire Louis Hébert, que l’on doit la plantation du premier pommier dans la région de Québec, en 1617. Vers la fin du même siècle, les Sulpiciens et les Jésuites cultivaient à leur tour la pomme sur le Mont-Royal, à Montréal. ⛰️
Aujourd’hui, le Québec se hisse également au troisième rang pour sa production au pays, derrière l’Ontario et la Colombie-Britannique, avec une moyenne annuelle de 108 500 tonnes. Près de la moitié des 533 pomiculteurs représentés par l’association des Producteurs de pommes du Québec se concentrent dans la région de la Montérégie, mais on en retrouve aussi dans les Laurentides, en Outaouais, en Estrie, et bien sûr, près d’où tout a commencé, sur l’île d’Orléans ! 🌊
Des chairs pour tous les goûts !
Le Québec compte près d’une vingtaine de variétés de pommes disponibles pour l’autocueillette. En voici quelques-unes des moins connues au plus populaires, en passant par les mythiques espèces disparues. 👇
Vista Bella
C’est elle qui ouvre le bal des récoltes, dès le début du mois d’août. À consommer rapidement, car elle ne se conserve qu’une semaine. ⏳
Fameuse
Aujourd’hui disparue, la Fameuse a longtemps été la pomme la plus cultivée au Québec au 19e siècle, notamment pour sa chair blanche juteuse et sucrée. Mais un hiver particulièrement rigoureux des années 1930 a poussé les pomiculteurs à la remplacer progressivement par une variété plus résistante : la McIntosh ! 💪
McIntosh
Découverte par un fermier ontarien qui lui a donné son nom, la McIntosh est la pomme vedette de Québec : 39% de la production québécoise en seraient ! 🤯 Mais sa popularité perd en vitesse. Juteuse et sucrée, son croquant résiste moins bien au temps que d’autres variétés.
Cortland
Championne des tartes, la Cortland arrive début octobre avec son goût sucré et sa chair qui ne s’oxyde pas à la découpe. 🥧
Bourassa
Mythique fruit à peau verte et à chair dure, la Bourrassa était parfois décrite comme la meilleure pomme du Bas-Canada. 🍏 On cesse de la cultiver au Québec au début du 20e siècle, mais il resterait encore quelques pommiers de cette espèce aux États-Unis.
Red delicious
Cueillie à la fin du mois d’octobre, elle est l’une des dernières de la saison. Sucrée à souhait, elle se conserve jusqu’à la fin de l’hiver. 🍎
🤓 Saviez-vous que…
- Plusieurs vergers québécois rendent leur domaine disponible pour les mariages ; un endroit tout désigné pour se chanter la pomme ! 💍
- Oublié par la Commission des liqueurs dans la liste des alcools permis, le cidre a été officiellement interdit de production et de distribution jusqu’en 1970. Aujourd’hui, plusieurs pomiculteurs possèdent leur propre cidrerie ! 🥂
- Certains vergers, comme le Domaine Lafrance, situé à Saint-Joseph-du-Lac, offrent la possibilité de cueillir des pommes gelées, à l’hiver. ❄️ Chaussez vos bottes, enfilez votre combinaison de neige et contribuez à la récolte des prochaines cuvées de cidre de glace !
Allez, bonne saison des pommes ! 🥰
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