Vos enfants savent-ils d’où vient le contenu de leurs assiettes? Ces aliments qui leurs sont servis trois fois par jour, comment ont-ils été produits, élevés ou cultivés avant d’arriver au magasin ou au marché? Si on valorise la culture générale, musicale, littéraire, il est possible – et important! – de développer aussi la culture agroalimentaire des jeunes, les futurs citoyens-mangeurs. Ce qui est fantastique, c’est qu’une des façons d’en apprendre plus sur nos aliments – où, comment et par qui ils sont produits – est totalement plaisante : l’agrotourisme!
Vos enfants savent-ils d’où vient le contenu de leurs assiettes? Ces aliments qui leurs sont servis trois fois par jour, comment ont-ils été produits, élevés ou cultivés avant d’arriver au magasin ou au marché? Si on valorise la culture générale, musicale, littéraire, il est possible – et important! – de développer aussi la culture agroalimentaire des jeunes, les futurs citoyens-mangeurs. Ce qui est fantastique, c’est qu’une des façons d’en apprendre plus sur nos aliments – où, comment et par qui ils sont produits – est totalement plaisante : l’agrotourisme!
Qu’est-ce que l’agrotourisme?
Il n’existe pas un modèle unique d’agrotourisme. Le terme est utilisé pour décrire des expériences qui mettent en relation le public avec l’agriculture. Cela peut prendre la forme de visites (autonomes en suivant un parcours, ou animées avec un guide), de sentiers à parcourir sur une ferme, d’animaux à visiter, de fruits ou légumes à récolter soi-même (autocueillette), d’ateliers variés, de pique-niques à déguster à la ferme, et cetera : il existe autant de possibilités que de fermes qui ouvrent leurs portes aux visiteurs! L’agrotourisme, c’est donc se rendre sur un lieu de production alimentaire, et y vivre une expérience qui ne sera jamais pareille selon les fermes et les saisons, mais qui offre toujours une occasion d’associer des histoires et/ou des gestes et/ou des paysages et/ou des visages aux aliments. Le plaisir est présent durant l’activité… et les souvenirs nourrissent longtemps le sens que petits et grands associent ensuite aux aliments.
Agrotourisme en famille : de nombreux bienfaits
Dans un contexte de découverte et de plaisir gourmand, l’agrotourisme a de quoi plaire aux petits comme aux grands. Il s’agit d’ailleurs d’une activité autour de laquelle peuvent se retrouver toutes les générations, autant les enfants que les grands-parents!
Au-delà de se retrouver en famille autour d’une activité qui plait à tout le monde, introduire les enfants au milieu agricole et à la production des aliments peut être associée à différents bienfaits, notamment reliés au développement du goût et aux compétences culinaires.
Le développement du goût des enfants
Les trois quarts des enfants de 2 à 10 ans peuvent connaître des épisodes de néophobie alimentaire. Il s’agit d’une réticente ou d’un rejet de certains aliments, notamment lorsqu’ils sont moins familiers. Pas de panique! Ça fait partie du développement normal de la plupart des enfants! Notre rôle comme adulte, c’est de les accompagner au mieux dans le processus de développement du goût.
Pour accompagner les enfants dans la découverte de la diversité alimentaire, la stratégie consiste à miser sur la familiarisation. La familiarisation, c’est un processus qui se fait en douceur, par lequel on apprend à mieux connaître les aliments au fil d’expositions répétées, afin qu’ils deviennent peu à peu familiers, connus. Les enfants tendent à aimer les aliments qu’ils connaissent. Alors, apprendre à connaître les aliments est une des façons de progressivement les accepter et les apprécier. C’est important, quand on sait que manger varié est à la base d’une saine alimentation!
Le processus de familiarisation à une diversité d’aliments – notamment ceux qui sont produits près de chez nous – par des expositions répétées s’effectue en premier lieu dans l’assiette, où l’enfant peut graduellement voir, sentir, toucher et éventuellement goûter aux aliments. Ça ne se fait pas du jour au lendemain quand les aliments sont nouveaux : cela peut prendre jusqu’à 15 à 20 expositions avant qu’un aliment soit adopté dans la « palette » des enfants. Ce qui est intéressant, pour progresser dans le processus, c’est qu’il existe d’autres types d’expositions positives aux aliments : on peut penser à des jeux éducatifs, des discussions autour des aliments, la participation à la préparation des repas (voir ci-bas), le jardinage dans la cour ou le balcon, et… les activités agrotouristiques!
Avec l’agrotourisme, l’exposition passe par l’expérience. Elle touche tous ses sens, dans un contexte de plaisir. L’enfant voit comment poussent les fraises quand, en petit bonhomme dans le champ, il remplit lui-même son panier. Après avoir visité une fromagerie, il sait que le fromage de son grilled cheese préféré vient de la vache qu’il a trouvée si belle quand il l’a visitée. Et son déjeuner du samedi matin, il ne vient pas de l’épicerie, mais des poules! Il le sait, il l’a vu, il a peut-être même ramassé lui-même des œufs en visitant une ferme qui offrait cette expérience. Même la courgette qu’il repousse souvent dans son assiette, il sera possiblement plus curieux à son sujet après avoir entendu un fermier lui raconter une histoire sur ce légume.
Les exemples pourraient être aussi nombreux qu’il existe d’aliments locaux et d’expériences agrotouristiques qui permettent à toute la famille de se rapprocher des aliments à la source, dans un contexte ludique et amusant.
Le développement des compétences culinaires des enfants
Une fois qu’ils ont développé de l’intérêt pour un aliment, il est plus probable que les enfants aient envie de s’impliquer dans la cuisine quand vient le temps de préparer cet aliment. Or, faire participer les enfants dans la cuisine à la maison fait partie intégrante des stratégies de familiarisation et d’exposition aux aliments, en plus d’être des occasions en or de transmettre petit à petit quelques compétences culinaires aux futurs citoyens-mangeurs!
Développer des compétences culinaires, ce n’est pas anodin. C’est offrir aux enfants les outils nécessaires pour être capables, en grandissant, de se nourrir des aliments de base produits autour de chez nous, qu’ils seront en mesure de cuisiner eux-mêmes. Développer les compétences culinaires pour mettre les aliments d’ici au menu facilement et souvent, c’est sain sur plusieurs plans : pour nous, l’environnement, l’économie locale, la vitalité du territoire, et j’en passe. On peut améliorer nos compétences culinaires à toutes les étapes de la vie, mais on part avec de bons outils si on est introduit à la cuisine dès qu’on est petit!
Plusieurs enfants sont beaucoup plus intéressés à cuisiner avec nous les fraises, les fromages, les œufs, les courgettes ou tout autre aliment avec lequel il vient de vivre une expérience positive lors d’une activité agrotouristique. Stimuler la curiosité envers les aliments et l’envie de cuisiner, c’est assurément une retombée positive des visites à la ferme.
Profitez de l’été!
Durant l’été, ce ne sont pas les expériences agrotouristiques qui manquent à mettre au menu des vacances! Il y en a pour tous les goûts, dans toutes les régions. Cela dit, l’agrotourisme ne s’arrête pas avec la rentrée : il y a aussi de belles aventures à vivre en famille les fins de semaine d’automne, voir durant la saison froide. Quel que soit le moment de l’année, toutes les raisons sont bonnes pour intégrer régulièrement l’agrotourisme dans sa palette d’activités familiales.